Hamilton Loomis


Première bonne surprise chez ce talentueux guitariste et harmoniciste : on ne se trouve pas face un énième clone du regretté Stevie Ray Vaughan. Son timbre chaleureux et son jeu tranchant, mais jamais démonstratif, l’imposent d’emblée comme un excellent représentant de la scène blues-rock. Il n’hésite pas à sortir du cliché des douze mesures, avec des rythmes plus contemporains de part et d’autre de ses morceaux les plus funky. Un joyeux patchwork jazzy où s’entrechoquent rythmes funk, harmonica, wah wah et guitares acoustiques. Les puristes n’apprécieront peut-être que modérément, mais ce serait de la mauvaise foi de nier le grand talent de ce musicien qui a le mérite  de ne jamais céder à la tentation de la démonstration instrumentale. Une qualité assez rare pour être signalée. A mettre dans toutes les oreilles.

   

Bettye LaVette

Une des légendes vivantes de la soul américaine. Avec 40 ans de carrière, elle fait partie de ces artistes dont la discrétion reste un mystère. Encensée par la Presse qui la compare souvent à Tina , Etta  ou Aretha , et récompensée d’un « W.C. Handy Award », son grand retour après une trop longue pause, mérite d'être aussi celui de la consécration. Dotée d'une assurance vocale époustouflante, la panthère soul déploie une palette émotionnelle qui a l'épaisseur du vécu. LaVette se déchire l'âme à coups de crescendos mélancoliques, railleurs ou colériques, et vous essore le cœur au passage. « A woman like me », du nom de l'album, affirme la femme de tête. LaVette nous promène entre ballades, tempo gentiment funk et Blues. Ébouriffés, lessivés, terrassés, on n'a plus la force que de gémir : encore !

 

   

Joe Bonamassa


Joe est né le 8 mai 1977 à Utica (New York). Son père tenait une boutique de guitare. A 8 ans il était déjà un surdoué de la guitare. A 12 ans, il faisait les premières parties de BB King et ouvrait ensuite les shows de Joe Cocker, Muddy Waters et bien d'autre. Véritable virtuose de la guitare, Joe Bonamassa  possède un jeu très incisif et rapide, qui sait rester mélodique, car joué sur des accords basiques du blues. C’est brillant, énergique, intelligent. Une cascade de motifs, basiquement blues, répétés, accélérés, décalés rythmiquement. Un véritable extra-terrestre qui ne tardera pas à figurer parmi les plus grands.

   

Jean-Jacques Milteau

Enregistré live lors de sa tournée mondiale , ce treizième album Hot n’Blue dit bien ce qu’il est : Hot pour l’énergie, Blue pour le feeling.
En compagnie d’une fameuse section rythmique  afro-américaine, « Boogie Mix » lancé à 200 à l’heure laisse pantois devant la virtuosité de Milteau à l’harmonica. Le funky «At last on time », donne des fourmis dans les jambes. A l’opposé, « Same kind of pressure » est un soul blues vibrant chanté par la découverte : la chanteuse gospel Demi Evans, originaire du ghetto de Dallas, à la voix chaude et prenante. Entre compositions personnelles et standards , on découvre à quel point le blues peut prendre de formes diverses et étonnantes et exprimer la variété des émotions. Question de feeling. Et Dieu sait si les six compères en ont à revendre.

   

Duke Robillard

Ça fait près de 40 ans que Duke Robillard roule sa bosse dans le milieu du blues. En 1967, alors qu'il n'a que 19 ans, le musicien américain est à la source d'un collectif nommé Roomful of Blues.  Originaire de Rhode-Island à 200 km de New York, il attendra 1984 pour sortir son premier propre album. Alternant les blues roots et blues-rock, il a un fort penchant pour le blues-jazz, et de nombreux albums sont teintés de swing.
Ce disque donne un aperçu des différents styles qui ont jalonnés sa carrière, avec un son de guitare à chaque fois unique. Le livret explique l’origine du morceau et la guitare utilisée. Duke est un adepte de la Gretsch White Falcon vue en page 3, et il en fait un fort bel usage sur ce CD. Un vrai régal pour les amateurs de bonne gratte vintage.

   

Elias Bernet


Ce jeune pianiste St Gallois de 22 ans est un véritable prodige du boogie woogie !
Il a fait l’objet de plusieurs prestations TV, reçu un prix de son canton et était le seul Suisse sur le Blues Boat du Montreux Jazz Festival  en 2007!
En 2005, il enregistrait ce CD pour se produire quelques mois plus tard sur les scènes des USA. Il passait même sur une radio de Philadelphie. Mêlant des boogies bien appuyés et des blues de sa composition, Elias est assurément la valeur montante de la scène du blues en Suisse.
Le blues, Elias est tombé dedans tout petit, et il en restera marqué à vie. C’est une véritable potion magique que ce CD qu’il vous faut à tout prix écouter sur son site Internet : www.eliasbernet.ch

   

Jeff Healey

Né en 1966 à Toronto, il a commencé la guitare à 3 ans alors qu’il était aveugle depuis l’âge d’un an. Il est mort d'un cancer la veille de la sortie de « Mess of blues », le 2 mars 2008. En 1985, Jeff fait parler de lui pour ses qualités d'instrumentiste et sa manière de jouer, la guitare posée à plat sur les genoux. Son premier album, en 1988, « See The Light »,  dépasse le million d'exemplaires vendus, fait très rare dans le blues.
Après quelques albums de jazz, Jeff nous livre ici un  dernier opus jouissif à la sauce blues-rock, assaisonné d’un peu de country et relevé de rock traditionnel comme la reprise de « Shake, rattle and roll ».

Au piano, le génial Dave Murphy, recruté pour former un nouveau blues band qui tenait à cœur de Jeff. Dommage qu’il n’ait pas eu le temps de sillonner le monde avec lui.

   

Buddy Guy

Du haut de ses 70 ans, Buddy Guy , une des dernières légendes vivantes du blues, est considéré comme le meilleur guitariste du monde par Eric Clapton lui-même. Il s’est acoquiné de quelques amis comme Tracy Chapman, Carlos Santana, Keb Mo ou Keith Richards pour se faire plaisir et du même coup jouer un opus de haute tenue. « Bring em in » est la preuve irréfutable du génie de Guy pour un blues sans compromis mais infiniment original.
La variété des compositions ainsi que les reprises réarrangées de façon exceptionnelles de Dylan, Otis Redding, ou Isaac Hayes  rehaussées des voix ou guitares des ses amis en font un disque à écouter en boucle  pour redécouvrir ce monstre du blues de façon accessible  et hautement jubilatoire.

A ne rater sous aucun prétexte.
   

Charlie Morris

Enregistré Live lors de ses concerts en Suisse durant l’année 2007, cette galette rassemble le meilleur du bluesman américain, marié à une Suissesse, et qui vit en Floride. Les palmiers de la couverture sont toutefois ceux de Montreux ou il a donné plusieurs concerts lors du festival de Jazz. Il fut très apprécié dans sa tournée hivernale, et spécialement  lors de son passage à Salavaux en février dernier.
Il délivre un blues tantôt ensoleillé et funky, tantôt country rock. Accompagné de brillants musiciens suisses et anglais, ses concerts sont toujours une fête flamboyante .
Tous ceux qui n’auraient pas obtenu ce disque indispensable, (pas encore disponible dans le commerce), peuvent le commander par e-mail à :

 info@vullybluesclub.ch
 ou au 079 665 43 65
   

Darrell Nulisch


Enregistré dans le Massachussets, ce nouvel opus contient onze merveilleux joyaux, où l’harmonica et la voix de Darrell nous incrustent, profond dans le cœur, ce qu’est le vrai bon blues !
Nous y trouvons un hommage à l’un des maîtres harmoniciste de l’artiste : Sonny Boy Williamson, qui voit deux de ses créations reprises. Un autre est de Jimmy Reed : shame, shame, shame auquel il confère une seconde jeunesse. Quatre titres sont des nouvelles compositions en collaboration avec Steve Gomes, le bassiste de la formation. Un album qui donne envie de sauter dans la Cadillac décapotable et d’avaler des kilomètres de rectilignes « going back to Dallas » avec le bouton volume à coin!

   

Samuel James


Seul avec sa guitare à résonateur, ses onglets à chaque doigt et son bottleneck en métal à l’auriculaire, ce jeune artiste originaire de Portland, renouvelle de façon époustouflante ce qu’était le blues dans les années  20-30; celui de musiciens itinérants comme Robert Johnson ou Skip James, ses héros. Accompagné de son seul pied à la rythmique, mais inventant un jeu de guitare cristallin et captivant par sa variété et ses riches harmonies, on ne peut que rester scotché par les treize compositions originales livrées dans cette album lumineux. Impossible d’échapper à l’émotion émanant de ses textes chantés ou racontés avec force et conviction. Une découverte enthousiasmante et réellement inattendue!

   

Spirit of Soul


Italien, partageant sa vie entre la Toscane et Lausanne, Tiziano Murena  roule sa bosse depuis 20 ans dans les concerts et festivals de Suisse et d’ailleurs. Il a enregistré plusieurs CD avec le groupe blues « Charlie Vitamine » des environs d’Yverdon.
Cet excellent CD rassemble huit de ses propres compositions, avec une participation de Léon Francioli à la basse et  au piano. Accompagné par Richard Rossier, lead guitariste, compositeur et arrangeur multi talents, ces artistes locaux montrent qu’il n’est pas nécessaire de figurer dans les catalogues des maisons de disque pour enregistrer des albums de très bonne qualité.
A commander par e-mail à :
 info@vullybluesclub.ch
 ou au 079 665 43 65.

   

Buddy Whittington


Ce guitariste virtuose accompagne le dinosaure du blues John Mayall depuis 1993. Lors de son concert à la Jazz Parade de Fribourg en 2007, il avait même pris le dessus sur le fondateur des fameux Bluesbreakers avec lesquels Eric Clapton avait officié à ses débuts. Rien d’étonnant donc à le retrouver pour un premier album solo dont neuf titres sur dix sont de sa composition.
Démontrant toute l’étendue de sa science guitaristique, mêlant de superbes solis, riffs, slide à une voix puissante et un gros son, le tout est très soigné et brillant.
Avec un excellent titre, hommage à Stevie Ray Vaughan intitulé « Stevie Rave On » et une reprise de Billy Gibbons des ZZ Top, cet opus tantôt soft blues-rock, tantôt pop-rock bluesy de très bonne facture est annonciateur d’une belle carrière.

   
Stacy

Stacy Mitchhart


Un disque riche et étincelant par la variété des dix compositions contemporaines de Stacy et l’excellente orchestration soulignée de claviers, de lignes de cuivres, et de rythmiques ciselées.
Un groove prenant et grisant à laisser tourner en boucle tout en sirotant un bon whisky jusqu’à pouvoir prendre toute la mesure de cette création magique.
A souligner tout particulièrement la fabuleuse reprise de Black dog/Whole lotta love de Led Zeppelin dans une version pur blues improbable mais réellement monumentale. Un véritable chef-d’œuvre que ce huitième disque d’un artiste qui n’a certainement pas fini de nous étonner et que l’on espère voir quitter Nashville pour venir en tournée sous nos latitudes.

   

Five Blind boys from the parish


L’auteur et guitariste, Raph Bettex est né à La Chaux-de-Fonds, et c’est un artiste complet, un vrai, un grand.
Il serait né en Louisiane, serait noir et s’appellerait vraiment Napoleon Washington, que ça n’étonnerait personne.
Il vit le blues intensément, par les histoires qu’il raconte et son talent de guitariste et auteur/compositeur. Il a parcouru le monde dans différentes formations et accompagné les meilleurs.
Par-dessus tout, il ne se prend pas au sérieux et aime la dérision. Il le prouve avec ce disque, dont la pochette est écrite en braille! Sa voix ultragrave et sa guitare slide font merveille sur les titres de Son House, Elmore James ou Harpo Slim. Sans compter ses cinq propres compositions avec en tête de liste le sublime « Help the blind ».
Un tel condensé de génie si près de chez nous, ça tient du miracle!
Aidez les aveugles!
www.sepiaprod.com